Ann Robinson vit et travaille dans l’ouest parisien.
Artiste autodidacte, elle a pratiqué la peinture et exploré le monde de la couleur dans des modes variés avant de s’engager dans la voie du collage.
La matière de ses tableaux est constituée de tickets de métro usagés.

Née à Göteborg (Suède) en 1961, de mère suédoise et de père franco-britannique. Une fois ses études terminées, elle décide de se consacrer à la peinture. C’est presque trente ans plus tard qu’elle abandonne cette pratique pour celle du collage. Elle a participé à de nombreuses expositions et reçu plusieurs prix.

“Depuis mes débuts, en contrepoint de ma peinture à caractère impressionniste, je faisais des compositions qui 

tendaient vers la géométrie. J’ai toujours préféré le papier et aimé les agencements de formes simples. 

Le ticket de métro parisien avec sa bande magnétique me semblait offrir des possibilités plastiques intéressantes. 

En plus d’être un symbole de Paris, il est en lui-même comme une métaphore de l’espace, du temps et du
mouvement. Il est aussi et surtout une matière de rebut glanée par moi ou par d’autres dans l’espace public, 

découpée, triturée et colorée dans le secret de l’atelier puis restituée sous une forme tout à fait autre.
Par toutes ses caractéristiques, à la fois symboliques (fragment, trivialité, trace de vie humaine, lieux, circulation urbaine, 

déplacement...) et matérielles (couleur blanche, format, solidité), le ticket de métro usagé s’est imposé comme élément 

premier de toutes mes réalisations. Ce processus de transformation d'une matière unique est au cœur de ma 

pratique artistique et l’a complètement régénérée.”